Comment choisir un bon éducateur canin ?

L’on sous-estime souvent l’importance de choisir un bon éducateur canin. Cependant, ce choix, lorsqu’il est fait à la légère, peut engendrer des conséquences désastreuses, tant sur la relation humain-chien, que sur l’avenir même du chien dans la famille.

Voici ci-dessous les recommandations de l’Association de Médecins Vétérinaires du Québec  en collaboration avec l’American Veterinary Society of Animal Behavior. Lisez ce texte attentivement, il regorge d’informations essentielles !

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“Le choix d’un éducateur canin peut être une des décisions les plus déterminantes que vous ayez à prendre dans la vie de votre chien. Les techniques utilisées par un éducateur peuvent fortement affecter la façon dont vous allez interagir avec votre compagnon dans les prochaines années. Par conséquent, il est très important de choisir un bon entraîneur. L’Association des médecins vétérinaires du Québec en collaboration avec l’American Veterinary Society of Animal Behavior vous présente dans ce feuillet, les lignes directrices à suivre lorsque vient le temps d’opter pour un éducateur canin.

Rappelez-vous avant toute chose que la formation devrait toujours constituer une expérience amusante pour vous et votre chien.

1 – Une éducation basée sur la récompense

Il existe de nombreuses façons de former des chiens. En outre, chaque animal possède son propre style d’ap- prentissage et ses motivations préférées. La méthode que nous considérons comme la plus respectueuse de l’animal et la plus efficace à long terme est celle qui le motive à effectuer le bon comportement et non pas celle qui le punit pour un comportement indésirable.

Il est recommandé de rechercher un éducateur qui prône une approche fondée uniquement sur le renforce- ment par le biais de récompenses alimentaires, de jouets et d’acti- vités physiques ou ludiques. Méfiez-vous d’un éducateur qui préconise des stratégies exploitant la force physique et qui peut nuire à votre animal de compagnie telle que la pendaison des chiens par leur collier ou la fessée avec les mains, les pieds ou un objet.

Les recherches démontrent que les chiens n’ont pas besoin d’être punis physiquement pour apprendre un bon comportement. Il y a des risques importants asso- ciés à l’utilisation de punitions (inhibition de l’appren- tissage, augmentation de la peur et du stress qui engendre l’agressivité). Par conséquent, les éducateurs qui ont recours régulièrement à des colliers étran- gleurs, colliers électriques et autres méthodes de châ- timents corporels devraient être évités. En raison de ces risques, la sanction physique ne devrait jamais être utilisée par un éducateur surtout s’il n’est pas en mesure d’expliquer les conséquences négatives de cette approche avec les propriétaires. La répression ne doit jamais être employée en première ligne. Cette procédure laisse supposer que les animaux savent tou- jours exactement ce que les hommes attendent d’eux et qu’ils désobéissent volontairement. En fait, les animaux transgressent parce que les gens ont renforcé ac- cidentellement le mauvais comportement ou n’ont pas communiqué clairement les comportements appropriés.

2 – Le choix d’un bon enseignant

Un bon instructeur doit être en mesure de comprendre, mais aussi de bien expliquer le comportement canin. Dans une situation d’enseignement de groupe, il doit prévoir suffisamment de temps en classe pour la pratique et pour aider les élèves individuellement. Il devrait être capable d’adapter sa méthode de formation à chaque maître et à chaque chien séparément. La taille des classes doit demeurer faible pour assurer une attention individuelle où il doit avoir l’aide d’assistants pour lui donner un coup de main.

3 – L’importance de se tenir à jour des nouvelles approches

Il est recommandé de rechercher un éducateur qui vous démontre qu’il effectue de l’éducation continue dans son domaine et qui s’adapte aux nouvelles connaissances dans le domaine de la psychologie canine. Un entraîneur consciencieux doit se tenir à jour avec de récentes formations en assistant à des ateliers et à des conférences.

4 – Le respect en tout temps

Un bon entraîneur doit rester aimable et respectueux de vous et de votre chien. Évitez les éducateurs qui vous recommandent d’user de la force physique (en ra- battant le chien au sol, en l’étouffant, le frappant, le pinçant, utilisant un collier étrangleur ou électrique). En outre, écartez les éducateurs qui vous culpabilisent pour le peu de progrès de votre chien.

5 – Prendre le temps d’observer une classe

Demandez toujours d’observer une classe d’enseigne- ment avant de vous inscrire. Assurez-vous que le style d’enseignement de l’éducateur correspond à votre capacité d’apprendre. Rencontrez les maîtres et leurs chiens. Ont-ils du plaisir ? ou sont-ils stressés ? Les chiens présentent-ils des signes d’anxiété ? par exemple, se lèchent-ils constamment les babines ? les oreilles sont-elles vers l’arrière ? la queue est-elle entre les deux pattes ? ou ont-ils des tremblements incontrôlables ? Est-ce que les gens qui parlent avec leurs chiens semblent heureux ? leurs voix sont- elles joyeuses et optimistes ? ou passent-ils leur temps à crier après l’animal ? Discutez avec les étudiants et interrogez-les afin de savoir s’ils estiment que leurs chiens font du progrès à court et à moyen terme. Si un entraîneur ne vous permet pas d’observer une classe, demandez-vous pourquoi !

6 – Il faut se sentir à l’aise

En fin de compte, vous devriez toujours vous sentir à l’aise avec votre éducateur et ce qu’il exige de votre chien. Si votre entraîneur vous intime de faire des choses qui pourraient porter préju- dice à votre chien et qui semblent injustifiées, causant probablement du stress, de l’anxiété ou une douleur inutile, n’hésitez donc pas à demander immédiatement des explications. Exigez qu’il vous explique la raison de l’utilisation de ce type de technique ainsi que les incon- vénients, risques et conséquences. Sinon, vous pouvez solliciter une autre option.

7 – Il n’y a aucune garantie

En raison de nombreuses variables et l’imprévisibilité de la nature de certains comportements, un entraîneur consciencieux ne peut pas et ne garantira pas le résul- tat de la formation. Cependant, ils doivent demeurer prêts à assurer la satisfaction de leurs services.

8 – Il faut savoir prévenir les maladies

Un bon éducateur prendra soin de protéger les chiens contre les maladies qui pourraient l’affecter au contact d’autres animaux. Il doit exiger que chaque animal soit vacciné et devrait décourager les propriétaires d’emmener leur chien malade au cours de groupe. Assurez-vous que votre vétérinaire est à l’aise avec les exigences de vaccination de l’éducateur surtout en ce qui concerne les maternelles pour chiots.

9 – Problèmes de comportement

Lorsqu’il s’agit de problèmes de comportement, comme un chien qui mord, qui se bat, qui détruit, un bon éducateur doit se sentir à l’aise de collaborer avec votre médecin vétérinaire et doit savoir quand réclamer de l’aide d’autres professionnels. Beaucoup de changements de comportement sont causés par des ennuis physiques sous-jacents. Un éducateur compé- tent peut vous demander de consulter votre vétérinaire pour des tests médicaux. De nombreux problèmes de comportement constituent en réalité des troubles médi- caux qui nécessitent un diagnostic et un traitement par un médecin vétérinaire. Ce dernier peut envisager l’ajout d’une médication une fois que la santé de votre animal et sa situation ont été complètement évaluées. “

Recommandations de l’Association des Médecins Vétérinaires du Québec en collaboration avec l’American Veterinary Society of Animal Behavior.

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